Laurent Delecroix

Laurent Delecroix

Laurent Delecroix

Exposition côtéCour  » je_ne_sais_quoi »

Formé au management, Laurent Delecroix enchaîne pendant vingt ans des responsabilités en logistique industrielle. Il débute des études d’art en 2016 à Besançon et les poursuit à Tourcoing où il obtient son DNSEP à l’Esä en 2022. Il vit maintenant à Lille.
Peintre : à l’image d’un moine qui psalmodie, la mise en œuvre de sa peinture procède d’un rituel précis où les jeux de mains nous invitent à une méditation liée au sublime du monochrome.
Plasticien : la suite n’est que mise en espace, mise en scène et interactions avec la peinture, supports d’un art radical que l’artiste cherche à perpétuer.

À l’occasion de l’exposition, Laurent Delecroix crée une œuvre in situ à L’H du Siège :
« Absence de motif, absence de relief et de grain même infime ; on serait tenté de dire « je ne vois rien » ; il y a pourtant une continuité dans la manière sensible, précisément dans l’absence de cette consistance que l’on attend de l’objet-tableau. Blancheur tellement lisse qu’elle en dématérialise le médium, couleur-lumière sans corps (ou sans poids).
Dans un premier temps perdu dans cette intime immensité, les mouvements de notre esprit changent le premier plan dans un incessant aller-retour, tant la distance entre le proche et le lointain est infime. Le regard flotte et cherche une prise ; c’est alors que le mur, grâce à de légères irrégula- rités, à de fines traces, lui en donne. Voilà donc une proximité rassurante, celle du mur ; humble et ordinaire présence.
Quelle réjouissante positivité que de pouvoir se tenir dans cette entre-vision, ce presque-rien d’une inépuisable richesse. »


Visuel : F_40_OR_ 5_V2 + Araucaria araucana, 2021, peinture acrylique fluo au pinceau, 80 x 60 cm, conifère H: 80 cm – Photo : Laurent Delecroix

  • Vernissage vendredi 5 avril 2024 de 17h30 à 20h30 en présence de l’artiste 

Partenariats culturels
le Collège Paul Eluard à Beuvrages, le Collège Paul Duez à Cambrai, le Collège Turgot et Collège Villars à Denain, le Lycée Mansart à Marly, le Foyer Bethsaïde, le Collège Chasse Royale, le Collège Saint Jean-Baptiste de la Salle, le Lycée Notre Dame à Valenciennes, l’École Supérieure d’Art et Design, la Maison d’Arrêt et la Bibliothèque à Valenciennes, l’Association du Printemps Culturel à Douchy-les-Mines.

Mélanie Berger

Mélanie Berger

Mélanie Berger

Exposition Ricochet –  » On the one hand « 

Mélanie Berger revient à L’H du Siège pour cette exposition Ricochet intitulée On the one hand, permettant de mesurer le chemin parcouru depuis sa résidence Coup de pouce au printemps 2010 dans notre centre d’art. À cette période, elle développait notamment des projets d’animation en stop motion. Née en 1979 à Grenoble, elle vit et travaille actuellement à Bruxelles. Elle a réalisé ses études à l’ENSAD à Paris et à la Cooper Union de New York. La pierre angulaire de sa pratique artistique est le papier. Son médium de prédilection est le dessin, quand bien même elle délaisse depuis plusieurs années les crayons de couleur au profit de techniques de lavis : l’aquarelle, le pigment et l’huile de lin.

Processus de travail : lenteur, accidents et révélations
« Mes gestes sont là pour révéler quelque chose qui ne m’appartient pas » nous dit Mélanie Berger.
Le processus de travail est lent, l’approche joyeusement empirique. À l’image d’un laboratoire, les gestes de l’artiste relèvent de la chimie voire de l’alchimie. En mettant de côté l’intention, le travail graphique et pictural s’inscrit dans une temporalité longue, faisant la part belle aux accidents, à l’étonnement et aux révélations. Pour ce faire, elle travaille directement au sol, de manière immersive et « en aveugle », l’empêchant toute vue d’ensemble. Son mode opératoire est de l’ordre du palimpseste et de l’imprévisible, par actions et couches successives : tracer, gommer, étaler, diluer, imprégner, superposer, laisser faire et agir la matière… À la rapidité et la gestualité de ses séries de dessins des débuts se succède un travail temporel plus lent, par strates, au sein d’un même papier. Plus récemment, la stratification a lieu par la superposition de plusieurs supports, réagissant à l’unisson (par contact) et en différé (dans le temps) aux processus d’imprégnation et de dilution de pigments à l’huile de lin.
Abstraction & Nature
Ses dessins sont un éloge du transitoire. Bien que l’attrait pour la Nature et la tradition du paysage sont bels et bien présents, et déterminants dans la trajectoire de l’artiste, le champ d’investigation exploré relève de l’abstraction. Ode à la couleur et à la vibration, on imagine, en voyageant dans l’Œuvre de Mélanie Berger, autant la présence bienveillante et lumineuse de Turner, des artistes de l’école de Fontainebleau, du Monet des Cathédrales ou de Giverny, que de l’histoire de la peinture abstraite américaine du XXème siècle, sa dimension foisonnante ou contemplative (Joan Mitchell, les peintres du colorfied, Mark Rothko, Morris Louis…) ou encore le travail photographique de Jan Dibbets avec ses Color Studies.
Dessin infini et revers de l’image
Chez Mélanie Berger, le dessin revêt une dimension fondamentalement labile, vivante et mouvante. Elle dit « chercher une image qui ne s’arrête jamais », « une image apparaissante, une image qui ne serait pas une image terminée, qui ne serait pas nommée ». La dimension atmosphérique et informelle de son travail est recherchée à dessein. Le papier, et par extension le dessin – tracé et support – est une entité physique vivante qui évolue, s’altère, interagit avec l’air, la température, la lumière, l’humidité, les bactéries et le contact avec les autres dessins. Le papier, de nature non stérile, peut être préparé, usé, altéré, boursouflé, impacté, contaminé, imprégné de part et d’autre. Le titre de l’exposition, écho à l’expression anglaise « one the one hand, on the other » (d’un côté et de l’autre) évoque autant l’importance de la main – the hand – que l’utilisation du revers du support. L’artiste travaille simultanément plusieurs papiers qui entretiennent une mémoire commune, qui ensuite s’individualisent pour faire d’autres rencontres. Le papier est envisagé de manière organique, telle une peau, avec un envers et un revers, sujet aux échanges et interactions infinies.
Grand alphabet mouvant.
Mélanie Berger envisage ses dessins comme les « parties d’un grand alphabet », « des phrases » à recomposer de manière fluide et inédite en termes d’accrochage, en répondant aux nécessités du lieu : son volume, sa lumière, son atmosphère. Pour L’H du Siège, elle souhaite « rebattre les cartes » d’une partie de son corpus de dessins, sans volonté chronologique, pour créer de nouvelles constellations. Celles-ci sont déployées sous formes de compositions horizontales et verticales, en dialogue avec l’espace. La contamination des pigments et de l’huile entre les papiers continue ici d’opérer par de nouvelles cohabitations. L’exposition On the one hand aborde « les deux côtés du papier » et célèbre « l’hésitation à en montrer l’un plutôt que l’autre, à cacher ou à révéler ».
Transformations silencieuses
Véritable théâtre des apparitions, des disparitions et des émanations, la démarche de Mélanie Berger célèbre le transitoire de phénomènes et de mondes en devenir. Ses dessins déploient des cosmogonies fugitives au sein desquelles se rencontrent l’infiniment petit et l’infiniment grand ; où les tâches, moisissures et pigments deviennent magmas bouillonnants, hypnotiques et incandescents. Des surfaces de gestation, de contemplation et d’éblouissement. Des transformations silencieuses.

* Sans titre, pigments et huile de lin sur papier, 50 x 70 cm, 2023. Photo : Regular Studio

Apolinne Grivelet

Apolinne Grivelet

Apolline Grivelet

Exposition côtéCour  » Solastalgie »

Apolline Grivelet vit et travaille au Quesnel-Aubry dans la région Hauts-de-France. Née en 1988, elle fait ses études aux Beaux-Arts de Paris où elle obtient le DNSAP en 2012.
Sa pratique, nourrie par les sciences naturelles, porte sur les relations entre l’espèce humaine et son environnement.
Ses dispositifs se déploient sur le temps long, invitant à observer des processus de transformations. Fascinée par le vivant, elle choisit de travailler avec plantes, animaux et processus biologiques, selon une démarche expérimentale qui explore au passage les implications éthiques de cette recherche.

 

  • Vernissage vendredi 9 septembre 2022 de 17h à 20h30 en présence de l’artiste 

Partenariats culturels
le Collège Paul Eluard à Beuvrages, le Collège Paul Duez à Cambrai, le Collège Turgot et Collège Villars à Denain, le Lycée Mansart à Marly, le Foyer Bethsaïde, le Collège Chasse Royale, le Collège Saint Jean-Baptiste de la Salle, le Lycée Notre Dame à Valenciennes, l’École Supérieure d’Art et Design, la Maison d’Arrêt et la Bibliothèque à Valenciennes, l’Association du Printemps Culturel à Douchy-les-Mines.

Marion Richomme

Marion Richomme

Marion Richomme

Exposition côtéCour  » Beautiful landscape »

Née en 1986, Marion Richomme obtient son DNSEP aux Beaux-Arts de Nantes en 2011. À partir de 2016, elle s’installe dans l’Oise et fonde avec l’artiste Apolline Grivelet, à Quesnel-Aubry, l’association «La Menuiserie 2» qui développe un programme de résidence mettant l’accent sur la recherche et l’expérimentation. Marion Richomme a obtenu plusieurs bourses de recherche et création entre 2017 et 2023.

Son travail engage des réflexions sur la place de l’homme dans la nature à travers notamment la création de nouvelles espèces hybrides. La céramique est au coeur de sa pratique.

* Pneumatophores 1 (détail), 2018, grès noir. Photo : Marion Richomme (droits gérés par l’ADAGP)

  • Vernissage vendredi 15 septembre 2023 de 17h30 à 20h30 en présence de l’artiste 

Partenariats culturels
le Collège Paul Eluard à Beuvrages, le Collège Paul Duez à Cambrai, le Collège Turgot et Collège Villars à Denain, le Lycée Mansart à Marly, le Foyer Bethsaïde, le Collège Chasse Royale, le Collège Saint Jean-Baptiste de la Salle, le Lycée Notre Dame à Valenciennes, l’École Supérieure d’Art et Design, la Maison d’Arrêt et la Bibliothèque à Valenciennes, l’Association du Printemps Culturel à Douchy-les-Mines.

Stéphanie Mansy

Stéphanie Mansy

Stéphanie Mansy

Exposition Parcours –  » La vue les nomme, mais la main les connaît « 

Stéphanie Mansy – dessinatrice et marcheuse – voyage sur le papier et dans les espaces. Elle va à la rencontre de lieux, souvent naturels mais aussi urbains, pour créer sur place (sur papier ou à même le mur) mais aussi de retour à l’atelier, selon un principe d’allers et retours. De ces immersions et itinérances, elle collecte, dans ses carnets, des impressions sensibles et fugitives. Elle y capte l’esprit du lieu, sa lumière, sa résonance, sa vie… qui deviennent ensuite la matière première pour ses œuvres. « Les dessins », nous dit l’artiste, « présentent des espaces parcourus, traversés, captés, investis. Ils tentent de retranscrire mes immersions et d’envahir l’espace de la feuille. » Il s’agit de « rendre compte de l’atmosphérique, du végétal, de l’organique, » de « capter l’essence des choses et la trace de leur immédiateté. »

Tel un sismographe, Stéphanie Mansy tente de capturer et retranscrire les énergies, les bruissements d’un lieu et par là, les instabilités et la dégradation du monde. Pour elle, le dessin est la trace d’un « instant suspendu », celui de la performance au sein de laquelle le corps, le geste interagissent de manière physique et sonore avec le support et l’espace où est réalisé le dessin.

Actuellement en résidence à la Casa de Velázquez à Madrid, l’artiste poursuit ses explorations (géo)graphiques. Elle apportera dans ses valises quelques carnets d’itinérances réalisés récemment. Ayant accès aux réserves du musée du Prado, au cabinet des arts graphiques, ainsi qu’au fonds de l’Académie royale de San Fernando, elle porte son attention sur la conservation des œuvres et à leurs altérations inévitables. Sous forme de correspondances dessinées, il est question de saisir la dimension fragile, éphémère et tactile de ces œuvres du passé.

Pour son exposition à L’H du Siège, d’autres œuvres sont présentées. La série Souffle, constituée de plusieurs dessins de paysages à la fois bouillonnants et contemplatifs, s’articule en regard de Ressac n°1*. Ce dessin monumental au pastel d’un noir profond, évoque par son dispositif de présentation – un rouleau se déployant dans l’espace depuis le mur – le mouvement des vagues. Le dessin, enroulé puis déroulé au fil des accrochages, met en contact son recto et son verso, se frotte, s’efface et se transforme. De manière générale, l’artiste accorde une importance aux accidents ou aux aléas de la vie d’une œuvre : l’envers du support, sa matérialité, les traces et empreintes involontaires, la fragilité constitutive du papier et le caractère volatile des médiums (pastel, fusain…). L’altération, la dégradation ou encore l’évolution d’une œuvre dans le temps sont au cœur de ses préoccupations. Un grand mural, réalisé in-situ et en collaboration avec des étudiant.e.s en art, se déploie sur les murs de l’espace d’exposition du centre d’art. Ce wall-drawing s’envisage comme une exploration physique de la surface : palimpseste constitué de traces, de trames, d’empreintes et de marquages à même de « faire chanter les murs » dans l’atmosphère et l’acoustique spécifique de la galerie.

L’exposition parcours La vue les nomme mais la main les connaît invite à un voyage sensible au travers de paysages sauvages au bord de l’abstraction, tantôt effervescents ou déliquescents, traversés par des nuées, explosions ou phénomènes atmosphériques. Mondes flottants ou chapes de plomb, entre apnées et respirations, le dessin invite ici à une expérience physique, syncopée, résolument fragile et vivante. Là où nos yeux ne proposent peut-être qu’une expérience incomplète ; là où notre corps et nos différents sens viennent prendre le relai…

* Les dessins issus de l’ensemble Souffle (2019) et Ressac n°1 (2019) appartiennent à la collection du Frac Picardie Hauts-de-France.

Mathurin Vanheeghe

Mathurin Vanheeghe

Mathurin Vanheeghe

Exposition côtéCour  » Diversion »

Mathurin Van Heeghe vit et travaille à Roubaix. Après avoir bénéficié de la classe préparatoire à l’école d’art du Calaisis-Le Concept en 2015-2016, il est diplômé du DNSEP en 2021 à l’esä Dunkerque -Tourcoing. Son travail explore les relations entre art et artisanat, questionne les notions de territoire et de mémoire, s’appuie sur le partage de différents savoir-faire. Sensible aux techniques, aux patrimoines matériels et immatériels ainsi qu’à la culture populaire, il veille à ce que sa production reste polysémique, afin que chacun.e puisse convoquer dans sa mémoire visuelle et sensorielle des souvenirs et références permettant de générer sa propre interprétation.

Mathurin Van Heeghe participe également à une exposition collective du 19 janvier au 9 mars 2023 à l’école d’art du Calaisis – Le Concept à Calais.

 

  • Vernissage vendredi 6 janvier 2023 de 17h à 20h30 en présence de l’artiste 

Partenariats culturels
le Collège Paul Eluard à Beuvrages, le Collège Paul Duez à Cambrai, le Collège Turgot et Collège Villars à Denain, le Lycée Mansart à Marly, le Foyer Bethsaïde, le Collège Chasse Royale, le Collège Saint Jean-Baptiste de la Salle, le Lycée Notre Dame à Valenciennes, l’École Supérieure d’Art et Design, la Maison d’Arrêt et la Bibliothèque à Valenciennes, l’Association du Printemps Culturel à Douchy-les-Mines.