Sujin Oh

Sujin Oh

résidence coup de pouce

La résidence Coup de Pouce constitue un temps d’accueil à L’H du Siège proposé à des artistes émergents. Il s’agit d’un soutien à la création qui se traduit par un accompagnement logistique et matériel permettant à l’artiste la poursuite de ses recherches. Ce séjour est également l’occasion d’organiser des temps de rencontres professionnelles et publiques dans le but de faire découvrir une pratique et ses développements.
L’artiste ouvrira son atelier le we du 13 au 14 juin 2025 pour montrer une étape de sa résidence et présenter les œuvres produites durant ce temps de résidence.

 » Sujin Oh, est une coréenne en France.
Elle a fui la Corée. Elle ne peut pas vivre en Corée.

Malgré tout ce qu’elle aime et tout ceux/celles qu’elle aime là-bas, la Corée représente une grande prison des esprits et des corps, c’est devenu insupportable pour elle. Elle a vécu des choses extrêmement violentes, mais elle a pu dire, réaliser et commencer à exprimer cette violence seulement en visitant la France en 2010 lors d’un échange avec les Beaux-Arts.

Destruction et Déconstruire font partie des mots clés.
Mais surtout ce qui naît dans mon cœur : des collectifs fragiles, des utopies sensibles, regarder ce qui est sombre au fond, etc…
Je me sens moi-même très petite, je dessine des petites créatures au début. Et je les cache, révèle, fragmente et avale. Tout se mélange dans la tête, Alors je dessine, je dessine et écris pour assimiler, assimiler exorciser ce monde inquiétant et bouleversant.« 

* Image : Zone noire: Igyeora [i.ɡjʌ.ɾa], 2024, encre sur papier, 150 x 190, 150 x 184, 150x 195 cm 

 

Romain Zamet

Romain Zamet

résidence coup de pouce

La résidence Coup de Pouce constitue un temps d’accueil à L’H du Siège proposé à des artistes émergents. Il s’agit d’un soutien à la création qui se traduit par un accompagnement logistique et matériel permettant à l’artiste la poursuite de ses recherches. Ce séjour est également l’occasion d’organiser des temps de rencontres professionnelles et publiques dans le but de faire découvrir une pratique et ses développements.

En partenariat avec le collège Robert Badinter à Cambrai (une exposition fera suite à cette résidence et présentera les œuvres réalisées dans l’espace d’exposition du collège: la Bagagerie, du 22 mai au 27 juin 2025.
Cette résidence a reçu le soutien spécifique de la Fondation Pascaline Mulliez sous égide de la Fondation de France.
L’artiste ouvrira son atelier le we du 28 et 29 mars 2025 pour montrer une étape de sa résidence et présenter les œuvres produites durant ce temps de résidence.

« – Ce qu’il reste des braises –

La peinture de Romain Zamet se caractérise par une atmosphère d’errance. Les scènes représentées apparaissent comme des « nœuds » — des points de rencontre entre différentes réalités — qui ouvrent des espaces d’interprétation et de résilience. Par une approche sensible, presque tactile, l’artiste construit des images insaisissables, prêtes à se dérober sous nos yeux. Privées de repères temporels, elles révèlent des paradoxes figés par une palette de couleurs saturée et expressive. Les tonalités de rouge nous retiennent et finissent par s’évanouir, révélant des touches de vermillon, d’orange et d’ocre qui guident la lecture par leurs contrastes dynamiques. À mesure que les regardeur.se.s se rapprochent, la structure des paysages se dissipe. L’absence systématique des lignes d’horizon dévoile toute l’ambiguïté du geste pictural. De cette manière, l’artiste veille à maintenir une sensation d’entre-deux, dans laquelle différentes strates de perception se croisent entre l’action et la contemplation.

Ces scènes, situées à la lisière du réel, sont traitées comme des souvenirs altérés par le temps. Elles deviennent des champs de projection émotionnelle — où la passion exacerbée des peintres romantiques a pris racine. Certaines pièces, comme Homme noir debout ou encore Le fossoyeur, s’avèrent être de véritables archives vivantes. Elles sont habitées par des restes d’artefacts et quelques présences humaines, dont les corps se confondent avec les chemins qu’ils semblent emprunter. »    – Extrait de texte de Lorry Besana- écrit à l’occasion de la résidence de Romain Zamet.