La résidence Coup de Pouce constitue un temps d’accueil à L’H du Siège proposé à des artistes émergents. Il s’agit d’un soutien à la création qui se traduit par un accompagnement logistique et matériel permettant à l’artiste la poursuite de ses recherches. Ce séjour est également l’occasion d’organiser des temps de rencontres professionnelles et publiques dans le but de faire découvrir une pratique et ses développements.
En partenariat avec le collège Robert Badinter à Cambrai (une exposition fera suite à cette résidence et présentera les œuvres réalisées dans l’espace d’exposition du collège: la Bagagerie, du 22 mai au 27 juin 2025.
Cette résidence a reçu le soutien spécifique de la Fondation Pascaline Mulliez sous égide de la Fondation de France.
L’artiste ouvrira son atelier le we du 28 et 29 mars 2025 pour montrer une étape de sa résidence et présenter les œuvres produites durant ce temps de résidence.
« – Ce qu’il reste des braises –
La peinture de Romain Zamet se caractérise par une atmosphère d’errance. Les scènes représentées apparaissent comme des « nœuds » — des points de rencontre entre différentes réalités — qui ouvrent des espaces d’interprétation et de résilience. Par une approche sensible, presque tactile, l’artiste construit des images insaisissables, prêtes à se dérober sous nos yeux. Privées de repères temporels, elles révèlent des paradoxes figés par une palette de couleurs saturée et expressive. Les tonalités de rouge nous retiennent et finissent par s’évanouir, révélant des touches de vermillon, d’orange et d’ocre qui guident la lecture par leurs contrastes dynamiques. À mesure que les regardeur.se.s se rapprochent, la structure des paysages se dissipe. L’absence systématique des lignes d’horizon dévoile toute l’ambiguïté du geste pictural. De cette manière, l’artiste veille à maintenir une sensation d’entre-deux, dans laquelle différentes strates de perception se croisent entre l’action et la contemplation.
Ces scènes, situées à la lisière du réel, sont traitées comme des souvenirs altérés par le temps. Elles deviennent des champs de projection émotionnelle — où la passion exacerbée des peintres romantiques a pris racine. Certaines pièces, comme Homme noir debout ou encore Le fossoyeur, s’avèrent être de véritables archives vivantes. Elles sont habitées par des restes d’artefacts et quelques présences humaines, dont les corps se confondent avec les chemins qu’ils semblent emprunter. » – Extrait de texte de Lorry Besana- écrit à l’occasion de la résidence de Romain Zamet.
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